Bien apprendre la Leçon
Vous avez péché par fierté, par inanité
La lumière vous seras ôtée, enfermé au cachot, sans plume, ni sabot, au sol attaché
Vous aimez volatiliser, escamoter
Pendu par les poignets, vous serez bien ligoté, branche de houx en bouquet, vous sera appliqué aux parties postérieures identifiées
Vous oubliez sans raison
Nous vous la ferons retrouver, corps au froid sans dessus, douche sans degré pour les désespérés
Les coriaces, les plus tenaces, il y a gégène à l’électrique rengaine qui est fortement efficace.
Ne vous forcer pas à résister, vous êtes ici pour rester, jusqu’à notre volonté de vous libérer
Prenez donc patience, défaites vos paquets, ôtez vos effets pour allez-vous laver
A l’intendance vous passerez, votre nouvelle tenue récupérée, sobre et facile à enlever
Je ne tolère pas l’impertinence, agissez avec prudence, parlez avec justesse, appelez-moi juste, Maîtresse !
Il te faut apprendre le bien tenir en société
Ne parler s’il t’est demandé
T’assoir n’est pas autorisé, sauf par ordre de l’autorité
Tends tes mains, chaque matin, à la baguette, seront éduquées
Ton sourire est un affront, te le réduire je le ferais, à coup de trique, par ma lame sadique.
Baisse tes yeux rageurs, ou craint mon aiguillon ravageur
Apprends tes leçons pour éviter les sanctions
Toute demande aura sa réprimande, ton souhait sera corrigé
Tenue parfaite exigée, dans un corps sain bien récuré
Tout manquement à la discipline sera châtié
Tu es ici pour apprendre, non t’amuser
Dépose ton arrière sur le siège, pour ta première leçon d’arpèges
Chaque dissonante sera répétée, jusqu’à être comprise sans surprise
En fin de journée, même si tes doigts sont fatigués, cette leçon devra être apprise
En contraire, saches que les miens s’impatientent
Pour t’appliquer une déferlante, qui te sera méchante
Tu n’aimeras nulle entité, ni rêveras à ta liberté
Ici tu es séant, pour servir ta Reine, oublies la bohème
Ni t’enfuir, ni me fuir, effaces ces pensées, sous peine de souffrir, de mon jouet
A mes pieds, à genoux, mains liées, prêt à tout
Adoreras point autre que moi, ta déesse, à t’en user les fesses
Tu refuses l’autorité, ne veut devoir, ni accepter
Bien te comporter, tout à ma guise, de t’éduquer
Arrête de rêvasser, grand plaisir, sera de te dresser
Plus tu me braveras, plus forte la douleur, en toi tu sentiras
Aucune familiarité n’est acceptée, mon petit Démon, désormais seras ton nom
Ta plume te laisse, écris bien, ne déçois pas ta Maîtresse, sinon tu finiras au bout de ma laisse
Jeanne Mas - En rouge et noir